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Recyclage de pare-brise : que devient votre vitre brisée ?

Recyclage de pare-brise

Saviez-vous que le pare-brise de la toute première voiture que conduisaient vos grands-parents est probablement enterré quelque part, ses fragments de verre encore intacts ? Cette matière non biodégradable pourrait en théorie mettre des milliers, voire des millions d’années à se désagréger complètement.

Heureusement, il existe des programmes de recyclage de pare-brise comme celui de VitroPlus pour changer les choses. Voici comment se déroule la revalorisation des vieilles pièces d’auto – et comment vous pouvez faire votre part.

Survol du recyclage des pièces d’auto 

Chaque année au Canada, au moins 1,6 million de véhicules sont retirés de la route. Ça représente autant d’ensembles de pneus, de batteries et de structures métalliques qu’il faut gérer. Sans recyclage adéquat, ces matières auraient tôt fait de remplir les sites d’enfouissement, contaminant les sols et émettant des gaz nocifs.

Les défis du recyclage de pare-brise

De nombreuses pièces d’auto comme les métaux, les plastiques et l’huile à moteur sont plutôt simples à recycler. Mais pour ce qui est des pare-brise, c’est une autre histoire !

Contrairement aux bouteilles et aux contenants de verre, les pare-brise de voiture sont recouverts d’une mince couche de butyral vinylique (PVB), un thermoplastique qui empêche l’éclatement du verre en cas de collision. Cet additif fait en sorte que le verre ne peut pas être fondu et remodelé sans être contaminé, ce qui complique le recyclage.

Toujours au Canada seulement, quelque 1,5 million de pare-brise sont remplacés chaque année. À ce rythme, il serait impensable de les envoyer tous au dépotoir — surtout qu’avec un traitement adéquat, le verre peut connaître une deuxième vie.

Comment sont recyclées les pièces d’auto

Portée par un intérêt grandissant envers le développement durable et des mesures d’aide gouvernementales, l’industrie du recyclage de pièces d’auto est en plein essor. L’Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions (ARPAC) encourage cette pratique auprès des ateliers mécaniques, des centres de tri, des magasins de pièces et de nombreuses autres entreprises québécoises y adhérant sur une base volontaire.

Tout commence avec le démantèlement du véhicule. Le moteur, la transmission, l’alternateur et d’autres pièces diverses sont retirés, inspectés, remis à neuf lorsque nécessaire et revendus pour une fraction du prix des composantes d’origine. Ceci contribue non seulement à réduire les déchets envoyés à l’enfouissement, mais offre aussi aux conductrices et aux conducteurs des options de remplacement économiques.

Les matières résiduelles dangereuses telles que l’huile à moteur, le liquide de refroidissement et le liquide de frein sont drainées et filtrées ou éliminées de façon sécuritaire. Les batteries font elles aussi l’objet d’une réglementation stricte.

L’aluminium et l’acier de la carrosserie sont compactés, fondus et réutilisés dans la fabrication de nouveaux métaux. Certains plastiques et caoutchoucs comblent des besoins spécialisés ; par exemple, les pneus sont souvent déchiquetés et transformés en surfaces de jeu, tandis que le rembourrage peut être converti en isolant industriel.

Par ces moyens, le recyclage de pièces d’auto diminue la quantité de déchets et encourage l’économie circulaire.

Comment se déroule un recyclage de pare-brise

Un pare-brise brisé ne se dépose pas simplement dans le bac bleu ! Les ateliers de réparation doivent d’abord adhérer à un programme de recyclage du verre, comme celui de VitroPlus, instauré en 2009, pour s’assurer que les panneaux sont collectés et transportés vers les installations adéquates.

Au centre de recyclage, un équipement spécialisé dissocie la couche protectrice de PVB et le verre. Cette étape permet de traiter chaque matière séparément.

Le verre propre est broyé, puis tamisé pour obtenir un calcin de verre. Celui-ci est utilisé pour fabriquer de la fibre de verre et des contenants de verre, pour environ 25 % moins d’énergie qu’en produisant du verre neuf.

La pellicule de PVB est quant à elle purifiée et peut être transformée en doublure de tapis, en isolant acoustique ou en verre de sécurité.

Malgré tous ces efforts, selon les plus récentes données disponibles, à peine 23 % du verre domestique du Québec serait recyclé. Il est donc probable que de nombreux pare-brise continuent d’être envoyés à l’enfouissement. Rendre les programmes de recyclage plus accessibles et renseigner le public — comme nous le faisons avec cet article ! — pourraient aider à améliorer cette statistique.

4 conseils pour recycler vos pièces d’auto

Comme individu, vous pouvez contribuer à changer les choses en mieux. Voici quatre moyens simples de faire en sorte que vos vieilles pièces d’auto soient traitées de manière responsable :

  1. Renseignez-vous auprès d’une entreprise membre de l’ARPAC. Les garages et les autres établissements membres du réseau veillent à ce que chaque pièce soit revalorisée ou recyclée de la bonne façon et que les matières résiduelles dangereuses soient éliminées adéquatement.
  2. Visitez l’écocentre de votre quartier. La plupart des municipalités ont des ententes avec ces établissements pour que leurs citoyennes et leurs citoyens puissent se débarrasser de ce qui n’est pas accepté dans la collecte sélective, comme les résidus domestiques dangereux, les batteries, les pneus et les huiles usées.
  3. Vendez ou donnez vos pièces d’auto en bon état. Vos pneus, vos jantes, vos pare-chocs, vos tapis de protection ou même vos rétroviseurs pourraient toujours servir ? Mettez-les en vente sur les petites annonces en ligne, en précisant que la vente se fait sans garantie légale de qualité, aux risques et périls de l’acheteur. Ou encore, offrez-les à une école de mécanique pour aider à former la relève.
  4. Faites remplacer votre pare-brise dans un atelier adhérant à un programme de recyclage. Des endroits comme votre succursale VitroPlus s’assurent que le vieux verre est collecté, trié et recyclé par souci d’écologie et pour appuyer des manufacturiers innovants dans une foule d’industries.



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